Le philosophe Karl Marx (1818-1883) a accusé la religion d’être « l’opium du peuple » : si l’homme a besoin de religion, ce n’est pas qu’il se sente limité et imparfait, c’est qu’il est misérable. Et une telle misère n’est pas d’abord théologique ni même psychologique, mais réelle, matérielle, ancrée dans un « état » social et économique caractérisé par l’existence historique de rapports politiques de domination, de rapports sociaux d’inégalité et de rapports économiques d’exploitation.
Or, la Bible n’a pas attendu Marx pour annoncer et revendiquer la libération de ces rapports humains de domination, par la libérté offerte dans la foi de Dieu. Elle critique les religions qui oppriment l’humain et dessine une vie spirituelle qui réprouve toute exploitation.