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Exposition centenaire 1918

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Du 7 nov au 23 dec 2018

Exposition
"Entre guerre et révolution"
du 7 novembre au 23 décembre 2018

La fin de la guerre constituait un nouveau départ, à Stuttgart comme à Strasbourg. Une exposition élaborée par l’Institut français, visible parallèlement à Stuttgart et au Temple Neuf, retrace les semaines dramatiques de novembre 1918.

Découvrez le reportage radio Radio

Avec l’Institut Français de Stuttgart

Entrée libre
du mercredi au dimanche de 14h à 18h

Vernissage
> Vendredi 16 nov, 19h

À Strasbourg, le mois de novembre 1918 ne constitua pas seulement un bouleversement, mais aussi une courte phase d’expérience radicale, au travers de l’existence du conseil d’ouvriers et de soldats qui visait une république indépendante. Cette phase ne dura que jusqu’à l’entrée des troupes françaises dans la ville. Le conseil d’ouvriers et de soldats de Strasbourg fut une brève tentative de libérer l’Alsace et Strasbourg de l’étau du conflit franco-allemand en cherchant à lui accorder un statut indépendant. Or, dans le contexte de l’après-guerre, une indépendance alsacienne était hors de question.

À Stuttgart, le temps ne s’est pas non plus arrêté. Dans la capitale souabe, il existe aussi un conseil d’ouvriers et de soldats, mais celui-ci perd rapidement du terrain, dû au fait que la social-démocratie modérée est puissante. Le roi de Wurtemberg, Guillaume II (à ne pas confondre avec son homonyme, l’empereur), ne peut pas sauver sa place sur le trône malgré sa réputation de libéralisme et de relative tolérance. Le 30 novembre, il est forcé d’abdiquer…

Vernissage de l'exposition

Discours de M. Williams
Commissaire de l’exposition

” Mesdames, Messieurs,

Avant tout, j’aimerais remercier tous ceux qui ont rendu possible cette exposition, c’est-à-dire l’Institut Français de Stuttgart, la Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg, les archives municipales de Stuttgart et Strasbourg et la bibliothèque d’histoire contemporaine à Stuttgart – et bien sûr mon épouse, qui ne peut pas être parmi nous ce soir, mais à laquelle je dois l’idée. Merci, Maude.

 

Lors du vernissage d’une exposition sur l’Allemagne en 1918, et après le vernissage de cette exposition à l’Institut Français à Stuttgart, Gerd Krumeich exprima son souhait que dans l’avenir, une mémoire partagée sur la Première guerre mondiale soit possible entre la France et l’Allemagne. Malgré les différences, je ne suis pas sûr si on n’a pas déjà fait une partie de ce chemin, de cette route mémorielle. Plusieurs conseillers municipaux de la ville de Ludwigsburg, où j’habite, ont récemment assisté aux festivités à Montbéliard pour commémorer la fondation de la république allemande le 9 novembre 1918. Cela n’est pas une expérience qui pourrait être généralisé. Cependant, il s’agit d’un évènement à caractère fortement symbolique car ce n’est qu’aujourd’hui qu’au moins un courant de la société allemande commence à prendre une perspective sur la République de Weimar non seulement par son échec en 1933, mais à travers sa fondation. Autrement dit : La révolution en RDA en 1989 n’était pas la première révolution démocratique en Allemagne qui, malgré toutes difficultés, aurait été couronné de succès.

 

La Première guerre mondiale, aussi connu comme la « Urkatastrophe », la catastrophe fondamentale du 20esiècle, produit des débats dans les sociétés et dans la recherche européenne jusqu’à nos jours. Que ce soit le débat actuel en France sur le consentement en 1914 ou celui en Allemagne sur le « Augusterlebnis » pendant la même période, le débat au Royaume-Uni en 2014 sur le « patriotisme » entre Sir Richard Evans et le ministre Michael Gove, ces sujets continueront à provoquer des débats, des discussions et parfois des polémiques. Cependant, les lignes du débat ne sont plus des synonymes des frontières entre des nations. On trouvera en Allemagne ceux qui ne trouvent aucune justification pour les atrocités commises par l’armée allemande dans les régions occupées, des Anglais qui doutent que l’entrée en guerre en 1914 fût inévitable, et des Français qui pensent que le Traité de Versailles n’était pas une bonne idée. De plus, le débat actuel en France sur le maréchal Pétain, ses fonctions dans la Première et dans la Seconde guerre mondiale montre aussi qu’il existe un lien fort entre les deux guerres mondiales. Je suis sûr que ces débats vont continuer, pour le bien ou pour le mal, mais il ne s’agit plus des anciens participants aux guerres qui mènent le débat, ni de leurs filles ni fils. Notre image de la Grande guerre, au moins, n’est plus caractérisée par les récits de nos pères et grands-pères, mais par l’éducation nationale et par la recherche. Cette sortie de la Première guerre mondiale de la mémoire sociale, c’est-à-dire la mémoire obtenue par les parents et grands-parents qui comprend et unie donc trois générations, permet l’historisation de la Première guerre mondiale.

 

Possiblement le lien entre les deux conflits, exemplifié par la prise de parole du Président de la République, reporte cette historisation ; peut-être ce n’est pas possible jusqu’à ce que la Seconde guerre mondiale soit historisée de la même façon. Cependant, si la mémoire sociale, selon le modèle d’Aleida Assmann, comprend trois générations, 75 ans environ, l’historisation de la Seconde guerre mondiale n’est plus très loin. Cela signifie aussi que, dès que nous rendons visite à une cimetière militaire, nous ne voyons plus ceux qui ont dû sacrifier leurs vies pour combattre soit la barbarie allemande, soit le perfide Albion, soit la décadence française, soit la Russie barbare. Je ne sais pas ce qui se passe dans vos cœurs et dans vos esprits quand vous voyez des lignes et lignes de croix blanches, mais je crois que la plupart y voit avant tout des victimes du nationalisme. Il n’y a plus, dans les familles, des récits comment papa et papi ont dû se défendre contre l’ennemi juré en 1914. Se sont plutôt les films, les émissions, peut-être notre souvenir aux cours d’histoire au lycée et à la fac, qui sont les responsables de notre mémoire de la guerre aujourd’hui, et dans les meilleurs des cas, évidemment les expositions.

 

Un tel processus rend possible notre perspective actuelle sur la guerre. Je doute qu’une chancelière allemande et un président français auraient pu commémorer l’armistice ensemble il y a 50 ans. Maintenant, c’est possible. Des éléments de cette mémoire en commun sont donc déjà visibles. Celles et ceux d’entre vous qui ont déjà visité le mémorial à la guerre à Péronne ont vu, en entrant dans la salle principale, des uniformes français, britannique et allemand sous des vitres épaisses. À première vue, sauf pour des experts d’histoire militaire, il est difficile à les distinguer, et on se rend vite compte que le sort des troupes était plus similaire que les liens entre les troupes et leurs généraux. L’ouverture de l’Historial au Hartmansweilerkopf il y a un an par les présidents français et allemand – un tel geste, qui est plus qu’un geste car il marque un changement mémoriel – aurait cela été possible dans les années 80 ? J’en doute.

 

Des vielles certitudes par rapport à la Grande Guerre ne sont plus là. Ceux qui souhaitent célébrer, 100 ans après, en France et au Royaume-Uni, une victoire militaire, doivent au moins répondre à la question si 20 millions de morts – auxquels se vont rajouter 25 millions de morts de la grippe espagnole et, d’une certaine façon, 60 millions de morts de la Seconde guerre mondiale – si un tel prix peut constituer une victoire. C’est quelle sorte de victoire ? Ceux qui disent que la France et le Royaume-Uni défendirent la civilisation et la démocratie contre la barbarie allemande, ils ne peuvent que difficilement s’échapper à la question : l’entrée en guerre du Royaume-Uni et de la France s’est effectuée en tant qu’alliés de l’empire russe, c’est-à-dire l’état le plus réactionnaire en Europe à cette époque. Je ne suis donc pas sûr que la France et le Royaume-Uni aient vraiment gagné une guerre, au moins si l’on compare leurs prétentions avec leurs actions.

 

L’Allemagne et l’Autriche ont cependant perdu la guerre, c’est sûr. L’Allemagne était obligé de signer un armistice peu favorable, et peu après, un traité de paix qui enragea la société allemande. Qu’est-ce que l’Allemagne a en effet payé par rapport aux réparations ? Comparé aux 226 milliards de marks demandé, l’Allemagne n’a en effet payé que 10 % environ. De plus, la perte de la guerre, la famine, les évènements de l’automne 1918 accélèrent le changement dans la société allemande. Ils aboutirent à une révolution. La plupart des acquis de la révolution de novembre 1918 fut supprimé 15 ans après, mais depuis 1918, ni un seul empereur ni roi ni prince a pris place sur un trône allemand. Les députés élus en janvier 1919 n’ont pas seulement réussi à reprendre le fil abandonné en 1849 ; depuis 1918, quant il y eut une élection en Allemagne, le scrutin féminin n’a jamais plus été ignoré. Dans les plus courts délais, et sans un millier de commissions d’enquête et de comités, ils ont réussi à élaborer une constitution qui est à la base la constitution actuelle de l’Allemagne fédérale, un article d’exportation à fort succès. La journée de huit heures ? Atteinte à la révolution de novembre 1918. Ceux qui ont lutté pour la démocratie en Allemagne en 1918 ne sont pas les responsables de la livraison des institutions démocratiques aux nazis 15 ans après. Vu les succès atteints en Allemagne en 1918, est-ce que l’Allemagne a vraiment tout perdu ? C’est donc sur plusieurs points que je dois contrarier le professeur Krumeich.

 

La révolution de 1918 me mène aux sujets propres de l’exposition que j’ai l’honneur de vous présenter ce soir. Quand je parle ici de Strasbourg et Stuttgart en novembre 1918, il ne s’agit pas d’une comparaison classique. Une comparaison requiert deux unités comparables. Par contre, c’est clair que les deux villes, qui font partie de l’empire allemand avant la révolution, prennent des chemins différents lors de ladite révolution. À Stuttgart, il y a une question principale, la question du système politique futur. Est-ce que Württemberg sera, dans l’avenir, une république parlementaire ou une république soviétique ? Ou est-ce que le roi Guillaume II réussira à garder son trône ? Il devient clair assez vite que la continuation d’une monarchie sur le territoire d’une république est hors de question. Vu la réputation populaire est libérale dont joue le monarque wurtembergeois, c’est donc avec une certaine apologie que le spartakiste, c’est-à-dire communiste Seebacher répond à la question pourquoi les manifestants le 9 novembre 1918 exigent l’abolition de la monarchie, et tenant compte que Guillaume ne peut pas être reproché des fautes personnelles : « C’est à cause du système », mieux encore en dialecte : « S’isch aber wege dem Sischdeem ». C’est, à mon avis, le résumé non seulement pour les raisons du changement à Stuttgart, mais aussi pour le climat dans lequel ce changement s’effectua. Le problème, ce n’est pas Guillaime II (à ne pas confondre avec l’empéreur Guillaume II à Berlin, en train de perdre son trône pareillement), c’est la monarchie et le vieil ordre.

 

Pour la ville de Strasbourg, la situation est plus complexe encore. Il y a deux axes principaux : est-ce que la ville et l’Alsace demeureront sous le drapeau allemand ? Il est clair, la ville sera une ville républicaine, mais sous quelle forme de république ? République allemande, république française, république parlementaire, république soviétique, république indépendante ? À vrai dire, la question est résolue dès le début. Une appartenance à l’Allemagne, n’importe sous quelle forme constitutionnelle, est hors de question. Entre 1871 et 1918, l’empire allemand fit presque tout pour renforcer ou faire découvrir le sentiment national français des Alsaciens et Lorrains. De plus, le retour des « provinces perdues » est un objectif français depuis les grandes batailles au plus tard ; une république soviétique hors de question. Cependant, le conseil ouvrier à Strasbourg cherche à justifier son rôle entre les nations, en dehors des nations, et comme tous les autres conseils soviétiques, il essaye à tous prix de rétablir l’ordre, de justifier son autorité par l’action. Et, à vrai dire, la question de la forme de la république est résolue aussi dès le début à Stuttgart. Une république pour les souabes ? Peut-être. Une république soviétique à Stuttgart ? Pas dans cette vie. Les exemples en Russie et en Bavière sont suffisamment décourageants. Peu après, des soldats souabes vont même justifier leur intervention militaire en Bavière en disant qu’on ne veut pas le « désordre bavarois » dans le « Württemberg bien ordonné ». Pendant ce temps, Jacques Peirotes a hâte de voir l’entrée des troupes françaises à Strasbourg. Est-ce qu’une révolution a quand-même eu lieu à Strasbourg en novembre 1918 ? Je dirais que oui, car c’est par proclamation populaire que la république est installée.

 

Allons un peu plus dans le passé. Début novembre, la guerre est perdue, et ça c’est clair dans les deux villes, qui sont épuisées. Les armes tombent silencieuses, c’est déjà clair que le vieil ordre va tomber. Des étudiants de l’Université de Strasbourg décapitent le monument à Guillaume I, amènent sa tête à la place Kléber, un geste à caractère historique, et à Stuttgart aussi, il est évident que les choses sont en train de bouger. Le vieil ordre, il tombe, et c’est un nouveau début pour les deux villes.

 

100 ans plus tard, Stuttgart et Strasbourg ne sont plus réunis par l’appartenance à la même nation, mais par l’amitié voulue par les citoyens. Au lieu de prendre des territoires voisins par la force, la France et l’Allemagne font de plus en plus des efforts pour commémorer non seulement la guerre, mais aussi la paix ensemble. Il y a un peu plus que 100 ans, le capitaine de vaisseau Hubert Aust commanda le UC14, un sous-marin allemand qui tirait sur les chalutiers écossais et bretons. Le reste de sa vie, il détesta le « perfide Albion » et les « sacrés Français ». Aujourd’hui, peut-être que mon arrière-grand-père Aust se retourne donc dans sa tombe en voyant son arrière-petit-fils, mi-allemand, mi-britannique, marié avec une française, ouvrir une exposition sur la fin de la guerre et la révolution de novembre 1918 en France. Par contre, j’espère qu’il voit aussi, où qu’il soit en ce moment, qu’il n’y a rien de plus dangereux que le nationalisme. Et que nous pouvons commémorer la Première guerre mondiale et ses conséquences ensemble, pour mieux comprendre et défendre la paix.

Merci.”

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