Un film muet de Paul Wegener & Carl Boese (Allemagne 1920)

Musique : No Limit Orchestra

Prague au XVIe siècle. Philosophe et magicien initié aux savoirs occultes, le rabbin Loewe lit dans les étoiles qu’un grand malheur va s’abattre sur la communauté juive. Pour la protéger, il façonne et donne vie à une créature en argile, le Golem, qu’il emmène à la Cour de Bohème, où il tente de plaider la cause de sa communauté. Les risées des courtisans réveillent un sortilège maléfique qui provoque un début d’effondrement du Palais, que le Golem parvient à empêcher par sa force. Le roi de Bohème renonce alors à chasser les Juifs de Prague, et le rabbin remet sa créature en sommeil. Cependant, l’assistant de Loewe, qui convoite la fille du rabbin et cherche à éliminer un courtisan rival, ranime dans ce but le Golem. Celui-ci, qui a développé peu à peu une forme de conscience et des sentiments, cherche à s’affranchir. Il finit par échapper à tout contrôle et sème le chaos dans le ghetto. Seule une petite fille parviendra à le neutraliser en retirant innocemment le mot magique que le Golem porte sur lui, et qui lui donne vie.

A l'occasion des journées européennes de la culture et du patrimoine juifs 2024, le Consistoire Israélite du Bas Rhin, en collaboration avec le NoLimit Orchestra, souhaite redonner vie à l'œuvre magique “Le Golem” de Paul Wegener. Le film sera d'abord projeté dans différentes synagogues, accompagné par les musiciens du NoLimit Orchestra qui interpréteront une nouvelle composition originale de la bande sonore. Ce concert cinématographique promet de plonger le public dans l'univers du "Golem", offrant ainsi une expérience visuelle inédite. A cette occasion spéciale, les spectateurs auront la chance unique de découvrir ou redécouvrir ce chef-d'œuvre du cinéma muet allemand dans un cadre empreint de tradition et de créativité musicale.

Musique et image au coeur du projet du No Limit Orchestra

Né en 2018 à Strasbourg, le No Limit Orchestra est spécialisé dans l’interprétation de musiques de jeux vidéo, de films et de films d’animation, une identité hybride et originale pour laquelle il figure parmi les pionniers en France. Ce positionnement artistique ancre l’orchestre dans un dialogue étroit entre musique et image. Dès ses débuts, l’orchestre introduit des éléments visuels et interactifs, et cette démarche est restée une constante depuis : projections vidéo, jeux de lumières, effets spéciaux, mises en scène, applications numériques permettant d’influer sur le déroulement du spectacle. Des liens sont aussi noués avec des acteurs du numérique, ainsi que de la musique à l’image, et en particulier avec le compositeur belge, strasbourgeois d’adoption, David Reyes, auteur de nombreuses musiques de films et séries (parmi lesquelles Le Renard et l’enfant, Les Rivières pourpres). Cette rencontre entre l’orchestre et le compositeur se concrétise par un compagnonnage soudé, qui se décline sur un large éventail d’actions : enregistrement de musiques de films (ex : Quand les hirondelles s’en vont, documentaire du cinéaste belge Sébastien Pins, musique de David Reyes, film aujourd’hui largement primé dans les festivals internationaux), la transmission et la formation («Fabrique de musique à l’image», dans les écoles de l’Eurométropole de Strasbourg, en partenariat avec la SACEM), écriture de nouvelles pièces musicales pour l’orchestre, et enfin, création de ciné-concerts.